Albert Oehlen, Inextricable densité
Les peintures d'Albert Oehlen appartiennent à un monde parcellaire, des paysages se cachent derrière des coups de peintures en désordre, le moindre rappel de la civilisation est alors rapidement abandonné au profit d’un espace brutal dont les collages, issus de la publicité espagnole, donnent une idée, reprise par les titres ( Mode (Fashion), Blumen (Fleurs), Münzen (pièces), Sog (aspiration)...).
A mi-chemin entre figuration et abstraction, AO use de couleurs vives ou sombres à côté de collages et de conceptions assistées par ordinateur. Ce mélange des styles s’ajoute a un geste vif et chaotique et donne pour résultat un énorme nœud, qui a pour centre une idée, un corps, sacralisé par l’esthétique séduisante de la palette informatique. Tels de nouveaux regards sur le réel, AO déconstruit les visions consuméristes pour nous mettre sur le chemin de l’incertitude, nous propulsant dans le train d’une nouvelle contemplation en marche.