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[art saves life]*

Jennifer West, creative destruction

16 Juillet 2012, 15:11pm

Publié par Julie Sem

Jennifer West, creative destruction

Les images semi abstraites de JW reflètent le constant va-et-vient entre la part culturelle et la part sensible, physique du monde. JW produit des images numériques dont elle malmène la pellicule en y distillant des liquides en tout genre. Qu’il s’agisse de vidéos personnelles ou provenant de l’industrie cinématographique d’Hollywood, le brassage de la matérialité se mêle au lyrisme fictionnelle de la vidéo.

Son processus consiste a explorer toutes les façons de détériorer la celluloïd, elle trempe le film dans des liquides (mascara, alcool..) le lacère avec divers objets, pour générer un visuel riche en couleurs et en mouvement. Influencée par le cinéaste expérimental, Tony Conrad, JW a choisi de décliner cette technique de façon systématique.

Les liquides et les objets sont toujours choisis selon une logique, propre au sentiment que veut faire évoquer l’artiste. Dans Dawn Surf Jellybowl Film (2011), elle gratte le film d’images de surfeurs avec une dent de requin et le fait tomber dans l’océan. Elle a également réalisé des films sur Nirvana, en s’appuyant sur les paroles de leurs chansons, plongeant le film dans de l'eau de Javel, des antiacides, des laxatifs et du thé Pennyroyal.

Retransmis à l’écran, le résultat est bluffant, les taches se jouxtent aux perforations pour créer une vision psychédélique totalement euphorisante. Son travail, presque obsessionnel est un écho aux échappées tangibles du cosmos , une façon pour JW de rapprocher la fiction avec la réalité.

Jennifer West, creative destruction
Jennifer West, creative destruction
Jennifer West, creative destruction
Jennifer West, creative destruction
Jennifer West, creative destruction
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